Seulement 2% des espèces d’abeilles sauvages participent significativement à la pollinisation des cultures

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Publish time: 19th June, 2015      Source: France
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Seulement 2% des espèces d’abeilles sauvages participent significativement à la pollinisation des culturesSeulement 2% des espèces d’abeilles sauvages participent significativement à la pollinisation des cultures" title="Share this link on Facebook">FranceJune 19, 2015Femelle d'abeille terricole andrène récoltant du pollen sur une fleur de pommier.La contribution économique des abeilles sauvages à la production des cultures est importante. Cette activité pollinisatrice est limitée à un nombre restreint d’espèces d’abeilles, mais sa valeur économique est équivalente pour les abeilles sauvages et les abeilles domestiques. Publiés dans Nature Communications par une équipe internationale impliquant l’Inra et le CNRS, ces résultats montrent également les faibles liens entre un service écosystémique important économiquement (la pollinisation des cultures entomophiles) et la conservation des espèces menacées.La pollinisation par les insectes est un service écosystémique important pour la production agricole mondiale. Des travaux menés par l’Inra et le CNRS avaient chiffré ce service rendu par les insectes pollinisateurs à 153milliards d’euros en 2005, soit 9,5%de la valeur de l’ensemble de la production alimentaire mondiale. Domestiques ou sauvages, les abeilles sont les acteurs majeurs de cette pollinisation des cultures.Une équipe internationale impliquant l’Inra et le CNRS a examiné les données issues de 90 études sur la pollinisation des cultures par les abeilles sauvages et domestiques réalisées sur cinq continents. Leurs travaux ont rassemblé des données sur près de 74000 abeilles appartenant à 785 espèces butinant les fleurs des cultures. Les chercheurs ont conclu que seule une petite minorité d’espèces sauvages fournit l’essentiel des services de pollinisation des cultures: 80% de ces services proviennent du butinage par 2% d'espèces sauvages, les plus communes. Pourtant les communautés d'abeilles sauvages contribuent en moyenne pour plus de 3000 dollars par hectare à la production agricole, c'est-à-dire un montant équivalent à la contribution des abeilles domestiques.Ces résultats suggèrent qu'une stratégie basée sur la seule maximisation des services écosystémiques aurait peu de chances d'assurer la conservation des espèces rares et menacées. Les efforts de conservation ne devraient donc pas se focaliser exclusivement sur le maintien des services écosystémiques, mais privilégier des approches génériques de conservation des habitats et des espèces.More news from: INRA (Institut National de la Recherche Agronomique)Website: http://www.inra.frPublished: June 19, 2015The news item on this page is copyright by the organization where it originatedFair use notice